Freeshops : le principe des magasins gratuits

L’idée de monter une Boutique sans argent à Paris est née de la découverte du « Magasin pour rien » de Mulhouse, seul exemple actuel de « freeshop » en France (en dehors des squats). Lui-même est issu de l’observation du « Umsonstladen » de Fribourg, de l’autre côté de la frontière. Le principe essaime donc au fur et à mesure, mais les magasins gratuits se développent davantage dans certains pays, à commencer par l’Allemagne (plus de soixante structures recensées sur le très utile Umsonstladen.de) et les Pays-Bas (une vingtaine de freeshops). Il en existe également à Stockholm, Copenhague, Bruxelles, Vienne, Athènes ou encore Reykyavik. En Amérique du Nord, où le principe est né il y a une cinquantaine d’années, le freestore de Hornby Island au Canada s’insère dans l’ensemble des activités écologistes de l’île et détient la palme de la longévité – il a été fondé en 1978.

Les freeshops reposent sur un principe commun : l’absence totale de transaction monétaire (même de monnaie alternative) ou de troc (on n’échange pas un objet contre un autre : on donne et on reçoit, ce qui n’est pas conditionné par un comportement « en retour »). Ce que vous venez y déposer parce que vous n’en avez plus besoin sera donné gratuitement à celui à qui cela pourra être utile. L’objet aura une nouvelle vie, au lieu de vieillir dans une armoire ou de finir aux ordures. Ce principe de dons signifie donc que chacun est responsable et respectueux : celui qui donne (à qui on demandera de vérifier que l’objet est propre et en état d’usage) et celui qui reçoit (qui sera prié de ne prendre que ce qu’il estime réellement pouvoir lui servir, et non n’importe quel objet sous prétexte que « tout est gratuit »). Ouvrir un freeshop, c’est aussi faire le pari que nous pouvons sortir de nos logiques égocentriques et consuméristes. C’est croire que nous pouvons monter un lieu à part, où l’on entre pour faire vivre au quotidien la générosité – et dont on sort un peu grandi.

Une réflexion sur « Freeshops : le principe des magasins gratuits »

  1. Ce serait formidable qu’un tel magasin voit le jour dans la région Parisienne . Pourquoi pas vers Levallois?

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